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Handicap et sexualité


« Penser en terme de catégorie, dont le sens étymologique veut dire accusation, a toujours pour conséquences un rejet et une volonté d’exclusion ou de domination. Regarder une personne handicapée c’est regarder, d’abord et avant tout , une personne « inférieure », « déficiente », quelqu’un à qui quelque chose manque ! C’est bien parce qu’il leur manque quelque chose que nous « plaçons » dans des structures dites médico-sociale tous ceux que l’on peut ranger dans la catégorie des « déficients » et non content de les mettre à part nous le faisons en les rangeant en sous catégories . Nous les soustrayons ainsi au regard des « vrais humains » pour éviter que leur vue ne vienne mettre en question ce que nous pensons être ce que nous sommes. Notre société occidentale glorifie la performance, qui construit l’idée d’une élite, qui classe les êtres humains en catégories , du plus fort au plus faible, ce dernier étant rejeté dès qu’il passe en dessous de la barre. Pour le CRéDAVIS, la prise en compte de la vie amoureuse et sexuelle, (et non pas affective) des personnes dans les établissements médico sociaux, apparaît comme le point d’entrée le plus pertinent concernant la question de l’inclusion réelle et effective des bénéficiaires du système médico social dans la cité et celle de la reconnaissance de la dignité. La prise en compte de la sexualité des personnes est le point de cristallisation de ce refus d’accorder aux personnes le statut d’adulte et de citoyen. Nous avons deux exemples les plus courants : Les lits de 90 cm qui démontrent l’incapacité à se représenter les Personnes en situation de Handicap comme adultes. Décret du 20 mars 2009 : Les Etablissements Médico-Sociaux garantissent l’intimité des résidents en leur préservant un espace de vie privatif. La chambre étant un lieu privé, pourquoi ne peuvent-ils pas recevoir qui bon leur semble même la nuit ? Former à la prise en compte de la sexualité des personnes accompagnées c’est donc toujours et avant tout faire prendre conscience aux professionnels de leurs représentations personnelles et collectives. Ceci doit passer par une expérience personnelle et émotionnelle des personnes formées permettant un changement de paradigme nécessaire : ne plus considérer la sexualité des personnes en situation de handicap comme un problème à régler mais intégrer la santé sexuelle des personnes accompagnées dans leurs missions. »



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